Oui c’est tout à fait vrai ! Les gens se permettent toujours la familiarité avec les gens des classes populaires, encore un autre signe de mépris bien vu !
Parmi tout ce que tu dis d'intéressant, je retiens l'inspiration qui pointe le bout de son nez "entre bliss et abysse" pour te citer (quelle jolie formule). Je m'interroge souvent sur les conditions de la création et je me faisais la réflexion encore la semaine dernière que mon besoin d'écrire (je dis "besoin" volontairement) naît souvent de la tension entre l'angoisse et le confort, configuration impossible à fabriquer sur demande, quel tourment, vraiment...
C’est un sujet si intéressant les conditions de la création , et celles de l’élan qui va nous pousser à faire . La tension est finalement un truc qui revient assez souvent. Nous sommes des êtres bien compliqués 🫣
Très intéressant comme toujours Eva! ça rejoint mes recherches écoféministes mais comme la maternité n'est pas une expérience que je vis moi-même, j'aime lire ton analyse pertinente!
Merci beaucoup de me lire! J’aimerais trop reprendre mes recherches sur l’art et l’écofeminisme , j’avais entamé une petite série sur ce sujet sur Instagram il y a quelques années et il y’a vraiment des alliances transversales a explorer notamment avec la maternité .
Je lis cette newsletter avec un petit de trois mois dans les bras qui s’endort doucement. Elle touche une corde. Merci pour la pertinence et la sensibilité de vos écrits, comme à chaque fois.
Ça me touche énormément, merci ! Je l’ai écrite avec une petite de 6 mois souvent dans les bras , je pense qu’on est beaucoup à se retrouver sur ces routes croisées. Félicitations en tout cas !
Absolument d'accord sur le fait que l'art autour des sujets essentiellement féminins, comme l' expérience de la maternité, devraient être bien mieux considérés et mis en avant... Il me paraît important en tant que femme d'y avoir accès plus facilement... même si tant d'autres sujets m'animent, voire davantage, l'un n'empêche pas l'autre et il y en a marre de cette guéguerre dans le clan féministe qui pour moi desserre la cause! Non mère mais pour autant, animée par ces questions, parce-que fille, parce-que j'aurais pu l'être... Bref, éluder ces problématiques n'est pas une solution, n'aide pas les femmes à mon sens. Merci, texte très riche!
Je ne connaissais pas du tout La Nourrice Angèle nourrissant Julie Manet, mais ce tableau est juste magnifique .
Les couleurs pâles et les touches légères lui donnent une intensité incroyable (la douceur et la puissance).
Comme je te comprends quand tu dis que c’est l’une des œuvres impressionnistes que tu préfères.
Un superbe tableau !
J’ai particulièrement aimé la manière dont tu reliait cette œuvre entre maternité, création et émancipation en nous baladant d’une œuvre à une autre, d’un écris à un autre et c’est … hyper interessant … ça m’a appris tellement de choses.
La citation de fin de Gloria Anzaldúa est … si … juste et judicieuse, pas besoin d’attendre d’être dans un endroit calme ou parfait, l’inspiration peut venir à n’importe quel moment, et qu’il suffit d’écouter ce qu’on a à dire tout vient de l’intérieur, de la profondeur de notre ressenti.
Continue à écrire encore et encore et à partager, c’est si précieux pour nous !
Merci beaucoup pour tes réflexions et analyses. J'ai écrit avec ma fille de quelques mois au sein, puis dans les bras, puis sur les genoux - mes carnets d'alors portent la trace des signes qu'elle a fini par tracer elle aussi. (Elle a 15 ans aujourd'hui, elle continue d'écrire)
Si une ou des personnes s'étaient aussi occupé d'elle afin que je puisse m'immerger dans l'écriture - et non plus être sans cesse interrompue dans l'élaboration de ma pensée, ma vie créative en aurait été changé. Je me demande en regardant le tableau ce qu'il se passe quand l'enfant pleure... que fait la mère?
Je vois dans ce tableau 3 personnes exploitées par le patriarcat - une mère qui ne peut pas compter sur le père pour la relayer
- une nourrice dont le corps et l'affection sont dédiées à nourrir un.e enfant qui disparaîtra de sa vie - un.e enfant qui s'attache affectivement à une personne qui lui sera enlevée.
Ce que j'aime tout particulièrement dans ta newsletter, ce sont les liens que tu tisses entre des artistes, penseuses, écrivaines que tu as "digérées". Cela m'évoque d'autres penseuses et c'est un plaisir.
Merci pour ce tableau de Morisot que je crois avoir découvert comme beaucoup lors de l'expo au musée d'Orsay. Je me demande si le fait qu'elle laissait parfois une partie de ses toiles non peintes s'inscrit dans cette démarche de la mère qui travaille sans se départir de cette nouvelle identité. Peut-être comme une manière de montrer que le temps passé à peindre est aussi un temps "volé" au temps de maternité que la société voudrait lui imposer. Bien sûr, elle vient d'un milieu très privilégié, mais qu'en dis-tu ?
Merci de nous faire partager un peu de ta vie entre Angèle et Berthe (avec le talent d'écrire et de transmettre).
Merci! Je ne connaissais pas cette oeuvre... Je remarque aussi que Angele n'a pas de nom de famille mais le bébé, si...;-)
Oui c’est tout à fait vrai ! Les gens se permettent toujours la familiarité avec les gens des classes populaires, encore un autre signe de mépris bien vu !
Parmi tout ce que tu dis d'intéressant, je retiens l'inspiration qui pointe le bout de son nez "entre bliss et abysse" pour te citer (quelle jolie formule). Je m'interroge souvent sur les conditions de la création et je me faisais la réflexion encore la semaine dernière que mon besoin d'écrire (je dis "besoin" volontairement) naît souvent de la tension entre l'angoisse et le confort, configuration impossible à fabriquer sur demande, quel tourment, vraiment...
C’est un sujet si intéressant les conditions de la création , et celles de l’élan qui va nous pousser à faire . La tension est finalement un truc qui revient assez souvent. Nous sommes des êtres bien compliqués 🫣
Très intéressant comme toujours Eva! ça rejoint mes recherches écoféministes mais comme la maternité n'est pas une expérience que je vis moi-même, j'aime lire ton analyse pertinente!
Merci beaucoup de me lire! J’aimerais trop reprendre mes recherches sur l’art et l’écofeminisme , j’avais entamé une petite série sur ce sujet sur Instagram il y a quelques années et il y’a vraiment des alliances transversales a explorer notamment avec la maternité .
Je lis cette newsletter avec un petit de trois mois dans les bras qui s’endort doucement. Elle touche une corde. Merci pour la pertinence et la sensibilité de vos écrits, comme à chaque fois.
Ça me touche énormément, merci ! Je l’ai écrite avec une petite de 6 mois souvent dans les bras , je pense qu’on est beaucoup à se retrouver sur ces routes croisées. Félicitations en tout cas !
Absolument d'accord sur le fait que l'art autour des sujets essentiellement féminins, comme l' expérience de la maternité, devraient être bien mieux considérés et mis en avant... Il me paraît important en tant que femme d'y avoir accès plus facilement... même si tant d'autres sujets m'animent, voire davantage, l'un n'empêche pas l'autre et il y en a marre de cette guéguerre dans le clan féministe qui pour moi desserre la cause! Non mère mais pour autant, animée par ces questions, parce-que fille, parce-que j'aurais pu l'être... Bref, éluder ces problématiques n'est pas une solution, n'aide pas les femmes à mon sens. Merci, texte très riche!
Merci pour ta newsletter si inspirante, Eva !
Je ne connaissais pas du tout La Nourrice Angèle nourrissant Julie Manet, mais ce tableau est juste magnifique .
Les couleurs pâles et les touches légères lui donnent une intensité incroyable (la douceur et la puissance).
Comme je te comprends quand tu dis que c’est l’une des œuvres impressionnistes que tu préfères.
Un superbe tableau !
J’ai particulièrement aimé la manière dont tu reliait cette œuvre entre maternité, création et émancipation en nous baladant d’une œuvre à une autre, d’un écris à un autre et c’est … hyper interessant … ça m’a appris tellement de choses.
La citation de fin de Gloria Anzaldúa est … si … juste et judicieuse, pas besoin d’attendre d’être dans un endroit calme ou parfait, l’inspiration peut venir à n’importe quel moment, et qu’il suffit d’écouter ce qu’on a à dire tout vient de l’intérieur, de la profondeur de notre ressenti.
Continue à écrire encore et encore et à partager, c’est si précieux pour nous !
Merci beaucoup pour tes réflexions et analyses. J'ai écrit avec ma fille de quelques mois au sein, puis dans les bras, puis sur les genoux - mes carnets d'alors portent la trace des signes qu'elle a fini par tracer elle aussi. (Elle a 15 ans aujourd'hui, elle continue d'écrire)
Si une ou des personnes s'étaient aussi occupé d'elle afin que je puisse m'immerger dans l'écriture - et non plus être sans cesse interrompue dans l'élaboration de ma pensée, ma vie créative en aurait été changé. Je me demande en regardant le tableau ce qu'il se passe quand l'enfant pleure... que fait la mère?
Je vois dans ce tableau 3 personnes exploitées par le patriarcat - une mère qui ne peut pas compter sur le père pour la relayer
- une nourrice dont le corps et l'affection sont dédiées à nourrir un.e enfant qui disparaîtra de sa vie - un.e enfant qui s'attache affectivement à une personne qui lui sera enlevée.
J’ai adoré!!!! Vraiment. Je commence a reflechir a la maternité et le texte de Levy m’est resté.
La cite de Anzaldua m’as fait penser aussi a “Dahlia de la cerda”.
Ce que j'aime tout particulièrement dans ta newsletter, ce sont les liens que tu tisses entre des artistes, penseuses, écrivaines que tu as "digérées". Cela m'évoque d'autres penseuses et c'est un plaisir.
Merci pour ce tableau de Morisot que je crois avoir découvert comme beaucoup lors de l'expo au musée d'Orsay. Je me demande si le fait qu'elle laissait parfois une partie de ses toiles non peintes s'inscrit dans cette démarche de la mère qui travaille sans se départir de cette nouvelle identité. Peut-être comme une manière de montrer que le temps passé à peindre est aussi un temps "volé" au temps de maternité que la société voudrait lui imposer. Bien sûr, elle vient d'un milieu très privilégié, mais qu'en dis-tu ?
Merci de nous faire partager un peu de ta vie entre Angèle et Berthe (avec le talent d'écrire et de transmettre).